Osez accompagner la liturgie à l'orgue !

Une formation prometteuse en cours

Dans le souci d’augmenter la qualité de l’accompagnement des célébrations dans l’Église d’aujourd’hui, le diocèse de Cambrai a proposé aux différentes paroisses des formations visant cet objectif.


C’est ainsi que, Jean-Michel Bachelet, responsable diocésain et organiste à St Géry de Cambrai, Thérèse et Jean-Marie Aubrun, organistes de la paroisse St Maurand -St Amé de Douai ont offert leurs services et leurs talents pour organiser une formation aux organistes venus du diocèse mais aussi de Belgique et qui se sont portés volontaires.


Le 18 octobre dernier, une douzaine de candidats se sont rassemblés une première fois à la Maison du Diocèse de Raismes pour recevoir les informations relatives à la formation. Il faut dire que les origines et les niveaux étaient très différents et qu’une certaine appréhension occupait l’esprit jusqu’à la lecture de la « parabole des talents ». Ce texte eut pour effet immédiat de réduire cette crainte. Les animateurs se sont en effet fixés pour objectif d’accompagner les participants, chacun à son niveau et par groupes homogènes, en ayant toujours à l’esprit une exigence de qualité. L’atmosphère s’est encore plus détendue lorsqu’un « élève », non sans humour, a posé la question de l’avenir de celui qui a reçu « zéro talent » et qui eut comme réponse que seule la volonté de faire mieux et de servir était appréciée, au moins dans un premier temps.


Chaque groupe s’est ensuite dirigé vers les églises de Valenciennes et d’Anzin abritant un orgue à tuyaux pour écouter les conseils de son formateur. Installés sur le banc, les stagiaires ont été non seulement très impressionnés par l’instrument, la pédagogie et le talent des formateurs, mais aussi très fiers d’occuper une petite place dans un instrument aussi imposant.


Je pense être le représentant des autres participants en affirmant que la méthode employée nous permet d’être confrontés d’emblée aux exigences de ce métier d’organiste liturgique et d’acquérir les bons réflexes qui s’imposent. Les uns découvrent qu’une certaine position des mains sur le clavier est plus efficace qu’une autre, que le « petit doigt » doit servir, les autres, que les accords qui soutiennent le mieux un chant se font souvent « à l’économie », que le premier travail d’un organiste, lorsqu’il sera confirmé, doit être celui de l’analyse d’une pièce ou d’un morceau. En cherchant la simplicité et l’efficacité dans un premier temps, on « se détend », afin de poursuivre le travail vers une exécution plus complète sur le plan artistique dans un second temps.


Vraiment, c’est un autre monde que nous découvrons. C’est avec un réel plaisir que nous y sommes entrés. Cette joie nous motive pour prendre la « mesure » de la complexité du travail nécessaire à l’accompagnement d’une messe dans son intégralité. Cela ne s’improvise pas, même pas l’improvisation…
Un grand merci aux formateurs !


Pierre Lemaître

le 23 janvier 2009

Article publié par Yannick Lemaire • Publié le Mercredi 28 janvier 2009 • 7057 visites

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